À Propos

Difficile de savoir à qui accorder sa confiance sur internet. Difficile de trouver des informations fiables. Dans le domaine de la podologie comme dans beaucoup d’autres domaines liés au cheval, des théories et des idées s’opposent, des personnes s’affrontent et l’on est parfois perdu, indécis, quant au choix à faire et aux décisions à prendre. 

Le « pied-nu » est parfois encensé, parfois décrié, on retrouve des exemples de chevaux qui galopent dans les cailloux et d’autres qui peinent à mettre un pied devant l’autre dans leur pré. Même chose pour les chevaux ferrés : certains semblent bien se porter avec une orthèse en métal apposée sous les pieds et d’autres sont au contraire libérés une fois qu’on les leur a enlevés. 

Mais qui dit vrai alors ? Existe-t-il une vérité absolue ? Certains ont-ils tort et d’autres ont-ils raison ? Et les chevaux dans tout cela ? Ont-ils leur mot à dire ?

Je crois qu’il existera toujours autant de croyances et d’idées qu’il existe de professionnels et de propriétaires. À travers le prisme de son expérience personnelle et de son vécu, chacun percevra les choses différemment. Tout comme il existe autant de contextes différents qu’il existe de couples cavalier/cheval. 

Dans cette immensité complexe, que pourrais-je apporter de plus ? 

Et bien, ma propre expérience (et de solides connaissances scientifiques aussi) ! Mes propres réflexions, et toutes celles, notamment, que les chevaux m’ont inspirées, toutes celles qu’ils m’ont imposées et toutes celles qui restent encore à venir et que je n’ai pas encore eues. 

Le partage et l’échange de connaissances, de compétences, sont selon moi ce qui peut le mieux aider nos animaux.

Il se peut donc que vous ne soyez pas toujours d’accord avec ce que j’écrirai à propos des pieds des chevaux (il se peut même que vous soyez franchement opposé à mes réflexions). 

Pour autant j’ai dans l’espoir que certains de mes articles pourront trouver écho chez vous. Mieux, qu’ils pourront vous aider à mieux comprendre le fonctionnement des pieds de vos chevaux, afin que vous trouviez des solutions efficaces et concrètes pour résoudre les problèmes auxquels vous êtes confrontés.

Pied Kayenne
Postérieur Bandit

Qui suis-je ?

Puisque je veux parler d’expériences et de réflexions personnelles, il semble judicieux d’en dire plus à propos de moi.

J’ai usé mes fonds de pantalon sur une selle très tôt. A 5 ans, je connaissais déjà le goût du sable de la carrière et l’odeur de transpiration de nos amis les shetlands. J’ai poursuivi une trajectoire rapide vers les circuits de compétitions jusqu’à l’âge de 15 ans : CSO, hunter, CCE. Les chevaux du centre équestre où je montais m’ont permis d’atteindre à l’époque un niveau équivalent aux épreuves amateures 1 actuelles (1.25 m pour les sautant). 

À cette même époque, j’ai découvert les joies et les surprises du tourisme équestre. Je découvrais notamment qu’un cheval pouvait vivre en extérieur et manger de l’herbe sans mourir de coliques et que la vie de troupeau n’offrait pas uniquement un risque de blessures supplémentaires pour les chevaux (à ceux qui trouvent que je grossis le trait, je vous assure pourtant que c’était l’image que j’avais vers les années 2000 du « cheval d’extérieur »). 

Les balades se sont transformées en randonnées, les randonnées en techniques professionnelles et après plusieurs années à serpenter sur les chemins de l’île de la Réunion, j’ai passé mon BP JEPS Tourisme Equestre en 2010. 

J’ai commencé à me poser des questions à propos des pieds de chevaux cette année-là, car l’écurie où je travaillais était entièrement autonome sur la gestion de sa cavalerie et il m’a fallu apprendre à ferrer pour participer à l’effort collectif. 

Un an plus tard, je quittais mon île natale pour poursuivre un master à Grenoble (géographie et aménagement du territoire). Mon cheval m’ayant suivi (je ne lui ai pas vraiment demandé son avis, avouons-le) s’est alors posée la question fatidique : ferrer ou ne pas ferrer ? 

Nouvelles interrogations. Une première tentative de mise pied-nu s’est soldée par un échec cuisant. Après six mois de « transition » (avec mes connaissances de l’époque), mon cheval ne parvenait pas à aligner deux pas dans les cailloux. Je devais partir en randonnée et, bon gré mal gré, je décidais de referrer pour traverser les plaines et les collines du nord Isère.

Ce premier essai/échec me laissait des questions sans réponse :

  • Pourquoi mon cheval n’avait pas réussi où d’autres paradaient en broyant de la caillasse ?
  • Tous les chevaux pouvaient-ils vivre et travailler pieds nus ?
  • Pouvait-on vraiment demander un effort aussi important que 30 km/jours sur plusieurs journées d’affilée aux pieds d’un cheval qui avait connu les fers dès 3 ans ?

En 2010, l’information à propos de la podologie équine émergeait tout juste en France métropolitaine. Malgré tout, je décidais de renouveler une tentative pour passer mon mérens pieds nus (pour être honnête, j’étais têtue et je voulais absolument réussir là où d’autres étaient passés avant moi… pour être encore honnête : cet état d’esprit n’a pas été forcément favorable à mon cheval). 

Entre 2010 et 2015, plusieurs expériences m’ont permis de mieux appréhender la complexité du rapport entre les chevaux, leurs pieds, leur environnement, leur déplacement et leur nourriture (oui, rien que ça) :

  • je multipliais les randonnées en autonomie avec mes chevaux, dont une jument qui n’avait jamais été ferrée
  • je découvrais l’évolution des pieds d’un poulain nouvellement acquis et la transformation saisonnière des sabots entre l’hivernage en plaine et la stimulation estivale de deux saisons en alpage (Vercors)
  • je prenais en charge une douzaine de chevaux et poneys dans un petit centre équestre (cours, balades et randonnées) dont une partie de l’activité se déroulait en montagne en juillet et août sur des chemins variés.

En 2015, les questions étant trop nombreuses j’ai décidé de me former à la Podologie Equine de manière professionnelle. 

Les réponses ont en réalité amené d’autres questions et ces dernières ne cessent de se renouveler tous les jours. Mon expérience personnelle et professionnelle m’a amené à avoir une vision plus nuancée à propos du pied (100 %) nu chez les chevaux et à mieux saisir l’étendue des connaissances qu’il faut avoir pour gérer de façon autonome les pieds des équidés. 

J’ai complété ma formation initiale par d’autres stages (en podologie et en biomécanique notamment) et j’ai continué à multiplier les expériences. Ainsi aujourd'hui mes chevaux parcourent des dizaines de kilomètres pieds nus en montagne (avec ou sans hipposandales selon les besoins) et travaillent en traction animale. Les chevaux que je suis sautent (CSO club, amateur et pro), dressent, baladent, randonnent, et voyagent. Ils ont de quelques mois à quarante-deux ans, et se trouvent entre le mini cheval de 70 cm au cheval de saut de 1.80 m en passant par le percheron, le konik, le fjord, le frison, le trotteur, le quarter horse, les poneys de selle, etc. 

Après sept ans de pratique professionnelle, j’ai décidé de partager avec vous cette somme de connaissances afin de vous aider dans la gestion des pieds de vos chevaux.

Pour chaque contexte et chaque cheval, il existe une solution (voire plusieurs). Et bien souvent, cette solution, c’est vous.

Photo personnelle
  • 2010 - BP JEPS - Tourisme Equestre
  • 2015 - Formation en Podologie Equine
CSO
  • 2000/2006 - Compétitions (CSO, Hunter, CCE, TREC)
Alpage
  • 2013/2015 - Alpages (Observation de l'évolution des pieds en milieu montagnard)
Randonnée
  • 2016/2018 - Randonnées en autonomie (Alpes)
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